Titre Original :
La sombra del viento.
Auteur : Carlos
Ruiz Zafón
Nombre de pages
: 637
Traduction de
l’espagnol au Français : François Maspero.
Aperçu
L’ombre du vent est le premier roman pour adultes de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón publié en 2001 devenu un bestseller. Sa version originale est écrite dans la langue espagnole et il a été traduit en plusieurs langues.
L’ombre du vent est le premier roman pour adultes de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón publié en 2001 devenu un bestseller. Sa version originale est écrite dans la langue espagnole et il a été traduit en plusieurs langues.
Ce livre raconte
l’histoire d’un jeune homme Daniel Sempere qui vit dans la Barcelone de
l'après-guerre civile. Un matin de 1945, à l’âge de huit ans, son père lui fait
découvrir une bibliothèque mystérieuse gorgée de livres, désignée par le nom du
cimetière des livres oubliés. Elle n’est accessible que par un cercle de gens
privilégiés. Comme le dicte la tradition pratiquée par ce cercle, le père
demande à son fils de choisir un livre au hasard. Il lui annonce qu’une fois le
livre est choisi, Daniel devra le protéger de l’abandon et le sauver de l’oubli durant toutes les années de son
existence. Le fils choisit alors un livre intitulé « l’ombre du vent » écrit
par un auteur inconnu appelé Julián Carax. En lançant des recherches à propos
de la biographie de ce dernier, Daniel se lance dans un voyage dans l’Histoire
de Barcelone, un voyage dans les souvenirs des lieux abandonnés en ruines et
les âmes tombés dans l’oubli. Les évènements s’emboitent comme des poupées
russes attisant ainsi la curiosité du
lecteur et créant une ambiance pleine du suspense jusqu’au dernier chapitre. A
la fin de ses investigations, Daniel s’aperçoit qu’en réalité ce voyage n’était
qu’un voyage au fond de lui-même et que l’histoire de Carax n’est en réalité
qu’une autre version de son histoire à lui : « C’était mon histoire. Notre
histoire. Dans les pas perdus de Carax, je reconnaissais maintenant les miens,
déjà irréversibles ». Ce livre choisi au hasard d’un rayon abandonné dans le
cimetière des livres oubliés va changer toute sa vie voire sa destinée.
Dans ce livre,
Zafón mêle d’une façon magique la réalité à l’imagination et la littérature à
la vie. Dans son œuvre, on trouve à la fois la poésie et la violence, l’amour et la haine, la littérature et le
suspense. Je le note 4/5.
Extraits
Extraits
Je partage avec
vous ces extraits que j’ai tirés du livre :
Chaque livre, chaque volume que tu vois, a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit, et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. Chaque fois qu’un livre change de mains, que quelqu’un promène son regard sur ses pages, son esprit grandit et devient plus fort.
Chaque ouvrage que tu vois ici a été le meilleur ami de quelqu’un.
Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s’ouvre vraiment un chemin jusqu’à son cœur.
Un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares.
Tandis que je traversais des tunnels entiers de livres dans l’obscurité, je ne pus éviter une sensation de tristesse et de découragement. Je pensais que si j’avais découvert tout un univers dans un seul livre inconnu au sein de cette nécropole infinie, des dizaines de milliers resteraient inexplorés, à jamais oubliés. Je me sentis entouré de millions de pages abandonnées, d’univers et d’âme sans maître, qui restaient plongés dans un océan de ténèbres pendant que le monde qui palpitait au-dehors perdait la mémoire sans s’en rendre compte, jour après jour, se croyant plus sage à mesure qu’il oubliait.
C’est étrange, cette manière de juger les autres : c’est seulement quand ils viennent à nous manquer, quand on nous les prend, que nous découvrons à quel point notre mépris était misérable.
Les mots avec lesquels ont empoisonne le cœur d'un enfant, par petitesse ou par ignorance, restent enkystés dans sa mémoire, et tôt ou tard, lui brûlent l'âme.
Les guerres sont sans mémoire, et nul n’a le courage de les dénoncer, jusqu’au jour où il ne reste plus de voix pour dire la vérité, jusqu’au moment où l’on s’aperçoit qu’elles sont de retour, avec un autre visage et sous un autre nom, pour dévorer ceux qu’elles avaient laissés derrière elles.
L’auteur s’écrit à lui-même pour se dire des choses qu’il ne pourrait comprendre autrement.
La poésie ment, même si elle le fait joliment.
L’avenir se déchiffre plus clairement dans les rues, les usines et les casernes que dans la presse du matin.
Le cinématographe a été inventé pour amuser les masses analphabètes, et cinquante ans après sa naissance il n’a pas beaucoup évolué.
La difficulté n’est pas de gagner de l’argent… la difficulté est de le gagner en faisant quelque chose qui en vaille la peine.
Vous voulez vraiment posséder une femme, il faut d'abord penser comme elle, et la première chose est de conquérir son âme.
Le sot parle, le lâche se tait, le sage écoute.
Face à un cercueil, tout le monde devient bon et ne voit plus que ce qu’il a envie de voir.
Nous restons vivants tant que quelqu’un se souvient de nous.
L’attente est la rouille de l’âme.
Rachida KHTIRA
Software engineer at the Moroccan Ministry of
Finance.
Interests: Reading, travel and social activities.
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