Titre original : « The old man and the sea », Prix Nobel 1954, Traduit de l’américain au français par Jean Dutourd.
Auteur : Ernest Hemingway
Nombre de pages, Édition : 149, Folio
Personnages principaux
Ce livre ne comporte que deux personnages principaux :
- Santiago : un vieux pêcheur solitaire qui vit dans une pauvreté extrême dans un port proche du Gulf Stream à Cuba.
- Manolin : un jeune garçon qui a appris à pêcher avec Santiago à l’âge de cinq ans et qui a beaucoup d’affection et de respect pour lui.
Personnages secondaires
- Le patron du café, le serveur du café, les touristes, Martin, Pedrico et Rogelio.
- Les femmes qui sont l’épouse de Santiago et la mère de Manolin sont juste évoquées.
Résumé
« Il appelait l'océan la mar, qui est le nom que les gens lui donnent en espagnol quand ils l’aiment. On le couvre aussi d'injures parfois, mais cela est toujours mis au féminin, comme s'il s'agissait d'une femme. Quelques pêcheurs parmi les plus jeunes, ceux qui emploient des bouées en guise de flotteurs pour leurs lignes et qui ont des bateaux à moteur, achetés à l'époque où les foies de requin se vendaient très cher, parlent de l'océan en disant el mar, qui est masculin. lls en font un adversaire, un lieu, même un ennemi. Mais pour le vieux, l’océan c’était toujours la mar, quelque chose qui dispense ou refuse de grandes faveurs ; et si la mar se conduit comme une folle, c’est parce qu’elle ne peut faire autrement : la lune la tourneboule comme une femme. »
Le roman raconte l’histoire de Santiago, un
vieux pêcheur vivant dans un port proche du golf Stream à Cuba. N’ayant attrapé
aucun gros poisson depuis 84 jours, un bon matin il décide de partir en mer, avec
l’espoir de faire une belle prise.
Loin des côtes, en pleine nuit, la chance
semble lui sourire à nouveau. Santiago attrape un gigantesque espadon. Ce
dernier est tellement fort qu'il entraîne la chaloupe du vieil homme loin des
côtes. Impuissant devant son gros poids, Santiago se laisse entraîner toute la
nuit, dans l'espoir de l'épuiser.
Le lendemain matin, Santiago découvre la
splendeur de l’espadon qui a remonté à la surface comme pour le défier. Après
une longue bataille entre le Veil homme et l’espadon, qui a duré trois
jours et deux nuits, Santiago réussit enfin à l’épuiser. Cependant, dans le chemin du retour, d’autres
requins apparaissent et dévorent son poisson. Au retour à la terre, il ne reste
de sa proie que la carcasse qui témoigne de sa magnifique prise.
Ce court récit symbolise d’un côté le
courage et la dignité d'un vieil homme au cours de sa lutte contre la nature, la
vieillesse, la solitude et la pauvreté. D’un autre côté, il symbolise la reconnaissance et la compassion à travers la relation de Santiago et le jeune Manolin. Ce dernier porte en lui un grand amour
et un grand respect pour le vieux pêcheur, à qui il doit l’apprentissage de son
métier. Ainsi et malgré l’insistance de sa mère qui l’a obligé à travailler sur un autre
bateau pour gagner son pain, Manolin reste
attaché à Santiago et se précipite tous les soirs dans sa cabane pour l'aider à
réparer ses filets et prendre soin de lui.
Évaluation
- Malgré que le roman soit traduit de l’anglais au français, le style d’écriture utilisé semble garder toute sa force et sa beauté. J’ai beaucoup apprécié les passages où l’auteur décrit Santiago. Cette description, bien qu’elle laisse apparaitre sa misère, elle attire la sympathie et le respect du lecteur plutôt que sa pitié :
« Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque. Les taches brunes de cet inoffensif cancer de la peau que cause la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons. Mais aucune de ces entailles n'était récente : elles étaient vieilles comme les érosions d'un désert sans poissons. »
- La finalité de l’histoire est profonde et pleine de sagesse : Ce qui fait la victoire de Santiago contre la nature ce n’est pas de l’avoir vaincue mais de l’avoir affrontée avec bravoure et dignité :
« Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu ».
- La relation entre Manolin et Santiago est à la fois romantique et profonde au point qu’elle chatouille le cœur du lecteur :
« D’abord, il s’assura que le vieux respirait. Ensuite il vit les mains et pleura. Sans bruit il sortit et courut chercher du café. Il pleurait en dévalant le côte ».
- Le Vieil homme et la Mer peut être vu aussi comme l’histoire de la modestie et la reconnaissance de la jeunesse malgré sa fraîcheur et sa force, et de la noblesse et la dignité de la vieillesse malgré son impuissance et sa faiblesse.
- Malgré que toute la majorité de l’histoire se passe dans la mer et raconte la bataille de Santiago contre l’espadon et les requins via des scènes qui se répètent durant les trois jours et les deux nuits. Cependant, le suspense est fort présent au point que le lecteur ne peut abandonner le récit avant d’arriver à sa fin.
Je note le roman : 5/5.
Rachida KHTIRA
Software Engineer at the Moroccan Ministry of
Finance.
Interests: Reading, travel and social activities.
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